Les chefs d’Etats des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ont décidé mercredi, à Libreville, de lever le verrou de la libre circulation des personnes qui constituait un véritable talon d’Achille pour la bonne marche de cette organisation régionale.

L’annonce été faite par le président de la Commission de la CEMAC, Pierre Moussa déclinant le communiqué final ayant sanctionné la 12ème conférence des chefs d’Etat de cette organisation qui regroupe six pays de l’Afrique centrale (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale et Tchad).

Cette décision de l’effectivité de la libre circulation des personnes dans l’espace CEMAC est entrée en vigueur dès son annonce.

Selon M. Moussa, la libre circulation des personnes sera conditionnée par la présentation de la carte nationale d’identité et des passeports biométriques pour les ressortissants des pays membres de la communauté.

En 2013, lors d’un sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEMAC, il avait été annoncé la suppression des visas pour les ressortissants des pays de la communauté dès le 1er janvier 2014, une décision n’était pas entrée en vigueur en raison des réserves émises par la Guinée Equatoriale.

Quatre chefs d’Etat sur les six que compte la CEMAC ont pris part à ce sommet de Libreville. Il s’agit du Gabonais Ali Bongo Ondimba, hôte de la rencontre, le Congolais, Denis Sassou Nguesso, de l’Equato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema et du Tchadien, Idriss Deby Itno. Le Cameroun était représenté par le président du Conseil économique et social Luc Ayang et la République centrafricaine par Mahamat Kamoun, Premier ministre.

La libre circulation des personnes n’est pas le droit de résidence

Le président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), le Congolais, Pierre Moussa a déclaré jeudi, à Libreville, au cours d’une conférence de presse que la libre circulation de personnes dans l’espace communautaire ne donne pas droit à un établissement de longue durée pour un ressortissant d’un pays membre dans un autre Etat de l’organisation.

« La libre circulation n’est pas le droit de résidence qui est régit par des textes nationaux de chaque pays. Pour le moment la Commission travaille à ce que progressivement tous ces éléments soient analysés et traités », a affirmé M. Moussa.

Selon lui, la décision entérinée par les chefs d’Etat avec effet immédiat, permettra à un ressortissant d’un pays membre de la CEMAC, d’aller dans un autre pays de la communauté sans visa d’entrée ou de sortie.

Le président de la Commission de la CEMAC a expliqué qu’il est désormais possible pour un ressortissant de la communauté de circuler pour une durée de trois mois dans l’espace régionale sur présentation d’une carte nationale d’identité biométrique, d’un passeport national biométrique et d’un passeport CEMAC biométrique.

« L’espace CEMAC n’est pas encore un territoire de visa unique. C’est-à-dire un espace où un non ressortissant de la communauté peut rentrer avec le visa d’un des pays membres et circuler librement à travers tout le territoire comme le cas du visa Schengen en Europe », a expliqué M. Moussa.

Le problème de la libre circulation des personnes dans la zone CEMAC constituait une épine pour la bonne marche de l’organisation régionale.

 

AGP

CEMAC - Le sommet de Libreville décide de la libre circulation des personnes
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