Le président Barack Obama reçoit lundi 04 août à Washington une quarantaine de dirigeants africains pour un sommet sans précédent dans l'histoire des États-Unis.

Sur sa page facebook, le président Ali Bongo Ondimba : 

« Mes chers compatriotes, Je suis arrivé hier soir à Washington aux États-Unis à l’invitation du Président Obama pour participer à la 1ère édition du sommet USA/Afrique. Le thème de ce sommet, l’investissement dans les prochaines générations est au cœur de la transformation africaine, car l’avenir de l’Afrique et du Gabon, c’est sa jeunesse. Je ne peux donc que me réjouir de l’adoption de cette thématique, en phase avec l’éventail de mesures prises pour la jeunesse depuis mon accession à la magistrature suprême.

L’objectif de ce sommet est de raffermir les liens entre les États Unis d’Amérique et l’Afrique, afin de poser les jalons d’un partenariat durable, gagnant gagnant dans les domaines économiques, de la promotion du développement durable ou de la sécurité régionale pour ne citer que ces secteurs. Le Gabon, au premier plan d’une nouvelle Afrique démocratique, doté d’une économie forte, attaché à une société plus égalitaire est au premier plan de ce partenariat.

Pour mémoire, nos deux pays entretiennent depuis plus de quarante ans de solides relations de confiance. Cette alliance stratégique participe à notre volonté de diversifier nos partenaires tout comme elle permet d’ouvrir de nouvelles possibilités au Gabon sur la scène internationale ».

La première puissance mondiale tentera notamment de combler une partie de son retard commercial en Afrique, où elle est distancée par l'Union européenne et la Chine. Il sera aussi question de la menace islamiste sur le continent et de droits de l'homme.

Refaire une partie de son retard commercial

L'objectif central de ce sommet de trois jours dans la capitale fédérale américaine est clair: il s'agira de tisser des liens économiques plus solides entre les États-Unis et le continent africain, région prometteuse dont la croissance est supérieure à celle du reste du monde (le FMI table sur 5,8% en 2015).

Les États-Unis ne pointent qu'à la troisième place au tableau des échanges commerciaux avec l'Afrique, loin derrière l'Union européenne, dont plusieurs membres ont des liens post-coloniaux avec des pays africains, et la Chine, assoiffée des ressources naturelles du continent.

La Maison Blanche assure que son initiative n'est en rien une riposte tardive à la "Chinafrique". Tout, pourtant, dans les propos américains, démontre que la fulgurante offensive de Pékin sur le continent au cours de la décennie écoulée est dans tous les esprits. Les (discrets) efforts américains sur le continent sont largement éclipsés par les grands projets menés par la Chine en Afrique.

« Mon conseil aux dirigeants africains est de s'assurer que si la Chine construit des routes et des ponts, d'une part ils embauchent des travailleurs africains, d'autre part que les routes ne relient pas seulement les mines au port qui permettra de rallier Shanghaï mais que les gouvernements africains aient leur mot à dire dans la façon dont ces infrastructures seront bénéfiques sur le long terme », soulignait d'ailleurs Barack Obama dans The Economist.

La prolongation de l'Agoa, le programme américain accordant des avantages commerciaux à certains produits africains, ou encore l'initiative "Power Africa", qui vise à doubler l'accès à l'électricité en Afrique subsaharienne, seront notamment au menu des discussions lors du sommet.

 L’initiative américaine souffre de la comparaison avec les sommets organisés en Chine tous les 3 ans, toutes les délégations en parlent, et certains ajoutent qu’à Pékin, personne ne donne de leçon de morale, ni de bonne gouvernance.

Sommet USA/Afrique : Le Président Ali Bongo Ondimba à Washington
Sommet USA/Afrique : Le Président Ali Bongo Ondimba à Washington
Sommet USA/Afrique : Le Président Ali Bongo Ondimba à Washington
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