La signature de l'accord industriel ( Installation à Port-gentil d'une filière intégrée de production d'engrais devant alimenter toute l'Afrique) entre le Gabon et le Maroc s'inscrit dans le vaste projet visant à faire de Port-gentil, capitale économique du Gabon, une ville qui produit à travers l'activité pétrolière et l'industrie du bois, près de 75% de la richesse nationale, un hub économique régional.

La réalisation de cette grande ambition se fonde sur la mise en oeuvre d'un certain nombre de projets structurants à forte valeur ajoutée aussi bien au plan industriel, économique, infrastructures et des emplois.

D'autant qu'il s'agit de passer de la capitale économique de notre pays à la zone économique régionale avec son corollaire. Pour ce faire, le projet de la zone économique spéciale(ZES) est déterminant.

En effet, le développement de cette zone en cours de réalisation coûterait 510 millions d'euro ( 334.538.070.000 FCFA)avec à terme la création de 9500 emplois directs ou indirects, devrait s’achever en 2017.

Ce pôle serait, dit-on dédié, notamment aux secteurs pétrochimiques et hydrocarbures et comprendrait des entrepôts de stockage et de transbordement. Une usine de fertilisant d'une capacité de 1,3 millions d'euros dont le capital est détenu par Olam(62%), Tata Chemical(25,1%) et l'Etat gabonais(12%), doit également débuter sa production, dans trois ans.

On prévoit aussi la création de 400 emplois directs pour cette seule industrie. Il faut retenir que la ZES devrait être exploitée et gerbée par la société constituée sur le format public-privé avec 40% de capitaux d'Etat et 60% du privé. Le vieux projet de construction de la zone Franche de l'Ile de Mandji a été relancé.

Au regard de l'enclavement de cette ville, uniquement accessible par voies aérienne et maritime, le gouvernement gabonais, en partenariat avec plusieurs compagnies pétrolières, a décidé depuis 2011, d'investir environ 30.5 millions pour la rénovation de l'aéroport afin de permettre l’accueil des gros porteurs et l'adapter aux standards internationaux, accroître le flux des passagers.

Cet aéroport va accueillir des vols en provenance de Paris, notamment. En dehors de ce chantier, il y a l'ambition projet de construction de l'axe routier devant relier Port-gentil au reste du pays, à travers une jonction avec Omboué et Mandji. Ce projet est dans la phase concrète suite à la finalisation des études par le partenaire chinois. 

L'inauguration, il y a quelques mois par Ali Bongo Ondimba, de l'Institut du pétrole et du gaz, lancé avec le concours de partenaires pétroliers, vise, également, à permettre à notre pays de disposer d'une expertise formée localement dans ce secteur stratégique et important pour l'économie du pays, notamment. 

Les différentes autres institutions réhabilités, à l'exemple de l'Ecole de commerce, au cours de ces années, visent, par ailleurs, la quête d'excellence dans les secteurs et métiers concernés.

La réalisation de cette ambition a amené les autorités gabonaises, à y associer, l'urgence de doter la ville d'un meilleur espace de vie pour les populations, d'autant que Port-gentil est la 2è agglomération du pays avec un peu plus de 170.000 habitants.

L'Office des ports et rades du Gabon a entrepris de rénover les installations portuaires, principalement, le Port Môle. Plusieurs chantiers de réhabilitations de routes urbaines, d'assainissement et de construction de logements socio-économiques, d'une nouvelle ville à Tchengué, d'une centrale thermique.

Une certitude, Port-gentil n'avait jamais fait l'objet d'une si grande ambition.