250 milliards pour une République solidaire

Dans une salle comble, au stade de l'Amitié de Libreville, Ali Bongo Ondimba a clôturé les Assises sociales en annonçant une série de mesures à fort impact pour les Gabonais économiquement faibles ou fragilisés. Il faut faire évoluer des mentalités qui « semblent avoir été colonisées par l'argent facile, l'appât du gain, la volonté de s'enrichir vite et sur le dos du contribuable ». Pour « apporter des solutions concrètes aux attentes de notre jeunesse, à la détresse de certaines familles sans ressources, à l'espoir de ces femmes et de ces hommes qui veulent entreprendre pour retrouver la dignité que procure le travail ».

Se tournant vers ceux qui sont à la recherche d'un emploi, et tout particulièrement les jeunes, le Président de la République lance :« Je vous dis qu'aucun métier, aucun secteur d'activité, aucune opportunité ne doivent être négligés ». Ainsi du secteur agricole, grand pourvoyeur d'emplois, dont le développement est « un impératif et une priorité nationale ».

Grand dessein national, la mise en œuvre du Pacte social est en marche. Le Premier ministre Daniel Ona Ondo devra présenter au chef de l'État, à travers un collectif budgétaire d'ici à la fin du mois de mai, l'arsenal juridique et réglementaire ad hoc. Pour une plus grande solidarité de l'État dans le cadre d'un élan collectif et d'un effort personnel attendu de la part des bénéficiaires.

A l'issue de la restitution des ateliers de travail des Assises sociales, ayant pris bonne note des attentes exprimées, Ali Bongo Ondimba annonce les mesures suivantes :

→ Engagement financier de l'État

Une enveloppe globale de 250 milliards de francs CFA sur 3 ans pour financer la politique sociale (filets de protection économique et transferts solidaires, développement des activités génératrices de revenus, mise en place d'un fonds pour le micro-crédit et amélioration du service public de l'emploi).

→ Soins de santé pour les familles économiquement faibles

Prise en charge à 100% des familles vivant dans une grande précarité, et ce, après enquête.

Prise en charge à 100% des malades atteints de cancer.

Intensification des campagnes d'immatriculation des Gabonais économiquement faibles et délivrance gratuite du certificat de résidence exigé par la CNAMGS pour l'immatriculation des personnes économiquement faibles.

→ Santé pour tous

Uniformisation du remboursement de tous les médicaments génériques à hauteur d'au moins 80%.

Prise en charge totale des frais médicaux aux urgences médicales, les premières 24 heures, lorsque le diagnostic vital est engagé, pour tous les Gabonais, qu'ils soient assurés ou non.

Prise en charge des travailleurs du secteur privé par la CNAMGS, à compter du 1 er juin 2014.

Mise en place d'une base de données avec un identifiant unique pour l'ensemble des citoyens pour faciliter l'accès à l'aide sociale et pour éviter la fraude.

→ Politique familiale

Paiement des allocations familiales des agents de l'État à compter du dernier trimestre 2014 sur la base du fichier fourni par la CNAMGS, ceci dans l'objectif d'inciter les agents publics à faire immatriculer leurs enfants à l'assurance maladie et d'éviter les fausses déclarations.

Augmentation des allocations familiales des économiquement faibles d'une manière progressive dès le mois de juin 2014, de 4000 F CFA à 5000 F CFA par enfant et par mois.

→ Emploi

Restructuration de l'Office national de l'emploi, avec recensement et établissement d'une cartographie du chômage, redéploiement des structures d'accueil, augmentation substantielle des ressources du Fonds d'insertion et de réinsertion.

Instauration d'un contrat d'apprentissage-jeunesse obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés et critère d'accès aux marchés publics.

Développement impératif des emplois agricoles comme priorité nationale. 

Ali Bongo Ondimba révolutionne la politique sociale du Gabon
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